mona-ma-muse

mona-ma-muse

Ciseleur de mots, accoucheur d’âme

 

 

 

Bien sûr qu’internet draine un tas de saloperies, bien sûr que Facebook peut se révéler être un ramassis d’ordures. Mais dans les poubelles peut aussi se trouver, oublié, perdu - rarement, je le concède-, un bijou égaré.

Ma sœur attira mon attention sur un écrivain qu’elle avait repéré sur la toile, qui intervenait sur Facebook et tenait un blog sur lequel elle avait trouvé des diamants. Elle avait en outre lu un de ses livres, « Les pantalons courts » qu’elle me recommanda chaudement, d’autant plus que c’était un " païs ", un gars de chez nous, d’Avignon, et que ce partage de vie et de souvenirs se révélait être très jouissif.

J’allai sur le blog en question et y trouvai une forme de bonheur, des mots ciselés dans une langue rare, des sentiments d’homme bon qui aimait les femmes au sens noble plus que tout, une intelligence et une sensibilité infinies, un partageur de joies. J’y retrouvai les couleurs de phrases, la précision des mots de Pierre Magnan qui fut un auteur que j’avais adoré, l’humanité, la bienveillance et l’humour en plus. 

 

" Vous ne vous rendez pas compte, vous universitaires, docteurs en quelque chose, récipiendaires de grandes écoles, vous ne vous rendez pas compte de ce qu’est un 5è accessit de la classe de CM2 ! Surtout qu’il me fallut deux années, redoublant la même classe devant l’éternel que je suis – et là ce ne serait que la première fois - pour obtenir un tel parchemin… Monter sur les tables, renverser les saladiers, pisser devant tous les soleils, et respirer, juste respirer cet air vibrionnant qui un jour ne sera plus accessible ! ".

 

Ma sœur me disait : " Quand j’ai commencé à lire sur facebook ses ruades, je me suis dit que vous étiez frères jumeaux et faits pour devenir amis ". Et si tu me lis en ce moment, lecteur, c’est parce que pendant des mois et des mois cet accoucheur d’âme m’a exhortée sans relâche, me poussant dans mes derniers retranchements à m’y mettre et m’y remettre enfin, à libérer tout mon enfermement sur le papier.

 

" Dans chaque être il y a une petite pierre bleue qui attend qu’on la caresse, un bijou intime qui attend son prochain ".

 " Dans la mort de chaque être, c’est un peu d’humanité qui s’en va, la fin d’une histoire, d’un rêve, d’un soupir ".

« … cherchant dans le sens trouble et équivoque des phrases l’alchimie d’or qui les emboiteraient dans l’exactitude de nos pensées ».

 

Mais ce sont tous ses écrits que je voudrais reproduire ici pour vous les faire partager, vous les faire aimer autant qu’à moi, autant qu’à tous ceux et celles qui le lisent !!! Et les " chutes " de ses textes, ah les vertigineuses chutes de Gérard Cabane, pour ne point le nommer ! Mais lecteur qui me lis en ce moment, laisse tomber mes écrits si piètres, cours lire les pépites d’or de ce ciseleur de mots !

Car comme dit en vers l’autre héros, l’autre poète : " J’ai tant à dire mais ne puis… J’ai tant à dire mais ne sais ".

 

Ma plume est muette, muette !



04/11/2015
12 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser